Une cheminée à foyer ouvert , c’est quoi ?
Son attrait historique
La cheminée à foyer ouvert est une version simple et traditionnelle de la cheminée avec une poutre en chêne ou un linteau en pierre surmontant les jambages et le foyer. Elle représente l’essence même de la cheminée classique avec un fonctionnement basique. Ces cheminées ancestrales sont qualifiées d’ouvertes car il n’y a pas de vitre séparant l’âtre, la partie dans laquelle le bois brûle, de la pièce où se trouve la cheminée.
La cheminée à foyer ouvert est incontournable pour ceux qui apprécient les soirées au coin du feu. Elle offre une ambiance chaleureuse et engageante qui stimule tous les sens. Le crépitement du bois en combustion, la danse hypnotique des flammes et le parfum réconfortant du feu éveillent nos sens. Bien sûr, c’est avant tout pour se rapprocher de l’âtre et profiter de la douce chaleur du feu que l’on apprécie particulièrement ce type de cheminée.
Les lacunes de la cheminée ouverte ou dite à foyer ouvert
Bien que les cheminées à foyer ouvert offrent un charme authentique, leur attrait incontestable est éclipsé par de graves lacunes en termes de rendement. En effet, le rendement d’une cheminée à foyer ouvert ne dépasse pas les 10 à 15 %. Autrement dit, entre 85 et 90 % de l’énergie produite par une bûche disparaît dans les fumées.
Ce faible rendement découle d’une combustion inefficace du bois, en grande partie due à la conception de la cheminée. Les cheminées à foyer ouvert sont généralement constituées d’une niche intégrée dans un mur, reliée à un conduit évacuant l’air chaud vers l’extérieur. La chaleur est alors diffusée par le rayonnement des flammes, la convection de l’air et la conduction. Ces trois sources de chaleur ne permettent pas de fournir un chauffage efficace.
De plus, cette mauvaise combustion engendre également un autre problème : des émissions polluantes importantes qui contribuent à la dégradation de l’atmosphère. Pour ces deux raisons, l’Agence de la transition écologique (Ademe) considère que les cheminées à foyer ouvert ne sont pas une solution de chauffage pertinente.
L’insert, une solution d’optimisation de la cheminée ouverte
L’insert représente une solution très pratique car il peut être intégré dans une cheminée existante, offrant ainsi des performances nettement supérieures à celles d’une cheminée à foyer ouvert. En effet, le rendement d’un insert avoisine généralement les 85 %.
Le fonctionnement de l’insert est similaire à celui d’une cheminée à foyer fermé. Son corps de chauffe, en fonte ou en acier, exploite les principes de la convection et du rayonnement à travers la porte ou la vitre. La convection implique le déplacement vertical de l’air tandis que le rayonnement diffuse la chaleur. L’insert est équipé d’une double paroi qui favorise la circulation de l’air ambiant. À l’intérieur de l’appareil, l’air est réchauffé avant d’être diffusé dans la pièce. Ainsi, avec un insert, la chaleur se diffuse dans la pièce par convection naturelle, ce qui explique le rendement supérieur par rapport à un foyer ouvert.
Un autre avantage notable de l’insert est sa capacité à limiter les émissions polluantes, ce qui en fait une option plus respectueuse de l’environnement.
L’insert à granulés
Que l’on désigne sous le nom d’insert à granulés ou d’insert à pellets, cet appareil utilise le même type de combustible : de petits cylindres fabriqués à partir de sciure et de copeaux agglomérés. Ce matériau, un sous-produit de l’industrie du bois et de la sylviculture, offre un excellent pouvoir calorifique compris entre 4,6 et 5 kWh/kg.
En conséquence, les inserts à granulés ou à pellets atteignent des rendements thermiques très élevés, généralement compris entre 80 et 90 %. De plus, grâce à leur système d’alimentation électromécanique et à leur réservoir, ces inserts offrent une autonomie particulièrement appréciable. Vendus en sacs de 15 kg, les granulés ne nécessitent pas un espace de stockage important.
L’insert à bois
L’insert bois, quant à lui, utilise des bûches découpées aux dimensions de son foyer. Il est fortement préconisé d’utiliser des bois durs tels que le charme, le chêne, le hêtre, l’orme, le frêne. Ce type de bois affiche un pouvoir calorifique d’environ 4,3 kWh/kg lorsqu’il est suffisamment sec (taux d’humidité de moins de 23%).
L’insert bois nécessite une manipulation plus importante : son foyer doit être alimenté manuellement et son tiroir à cendres vidé de manière régulière. Le stockage des stères de bois sec requiert un espace conséquent bien ventilé dans le jardin à l’abri de l’humidité.
En contrepartie, le bois bûches reste de loin l’énergie la moins chère.